Bonjour, les gens !

Pendant longtemps, je n’ai pas été foutue de finir une seule de mes histoires, me lançant dedans sans technique précise pour les voir plus ou moins vite partir en cacahuète.

Puis, études oblige, j’ai dû mettre de côté mes envies de roman pour faire mon mémoire, et ce fut la première fois que je suis arrivée à finir un travail de plus de 100 pages. Et pour ce faire, j’ai dû faire un plan.

J’ai donc décidé d’appliquer la même technique de travail à ma tétralogie, et j’explique dans cet article exactement comment je m’y suis prise.

Ecrire un roman quand sa tête est en bordel | Beware the banana peel | lisaseneque.com

Je tiens tout d’abord à préciser que la méthode qui marche est celle vous inspire et vous aide à écrire, et la formule miracle n’existe pas. Certaines méthodes expliquées dans plusieurs articles que j’ai pu lire sont de très bon conseil, et peuvent bien entendu aider des aspirants écrivains, mais si elles ne marchent pas pour vous, vous n’êtes pas défectueux. Certains d’entre vous n’ont pas besoin de plan, et inutile de s’embêter à en faire un si vous pensez pouvoir vous en passer.

Pour d’autres, cela dit (et j’ai le malheur de faire partie de ce lot), l’esprit va dans tant de directions différentes que le fil de l’histoire finit par en faire de même et tout s’écroule. Dans ce cas-là, oui, faire un plan s’avère nécessaire :

 

J’utilise un support multimédia,

Je me doute que l’inspiration ne vient pas à tout le monde sous la même forme, mais quand, comme moi, celle-ci vous vient sous formes d’images ou de scènes, je trouve plus utile d’utiliser un support numérique.

Les idées qu’on a vont rarement l’une après l’autre. Ce serait trop beau. Lorsque j’écris le résumé du coup de poing que se prend l’abruti qui a eu la mauvaise idée d’énerver mon héroïne, généralement, je n’ai pas encore réfléchi à la mauvaise idée en question.

Lorsqu’elle m’arrive, sur un logiciel tel que Word, Evernote, ou même sur un brouillon dans ma boîte mail, je peux facilement revenir en arrière et remettre les évènements dans l’ordre chronologique. Cela m’aide à organiser mes idées.

[Evernote a l’avantage de pouvoir télécharger un même compte sur deux appareils différents, plus avec la version payante, et de synchroniser les notes entre les deux. J’en avais un sur l’ordi et un sur le téléphone, ce qui me permettait de faire des changements et des ajouts dans les transports ou durant ma pause au travail, et de les retrouver le soir sans avoir à les recopier]

 

J’écris les phrases qui me viennent à l’esprit,

Et je fais ça automatiquement, que je sache ou non où exactement cette phrase va venir dans mon histoire.

Si elle me marque, et qu’elle me plaît, je sais que je vais l’oublier, puis ensuite arriver au moment où je dois écrire le passage, me rappeler que j’ai une phrase parfaite pour ça, et pas être foutue de la retrouver.

Parfois, je peux même écrire des dialogues entiers s’ils me viennent d’un coup. Ça m’évite de les perdre, et ça m’évite d’avoir à les écrire après.

Parfois elles me viennent en anglais et je pleure pour trouver une traduction française avec laquelle la phrase me fasse le même effet.

 

 

J’ai des fichiers déjà prêts pour les plans des possibles suites,

Parce que j’ai toujours tendance à faire des sagas.

Quand une idée me vient et que je considère qu’elle correspond mieux à un tome à suivre, je l’écris de suite dans le fichier correspondant, même si ce n’est pas le plan sur lequel je suis en train de travailler pour le moment.

Car plus on travaille sur la trame d’un tome, plus ce qui va se passer dans les suivants devient clair. A l’inverse, lorsqu’une idée qui irait bien pour la suite nous arrive plus ou moins de nulle part, à partir du moment où l’on décide de la garder, elle nous permet de mieux scénariser le tome actuel, par exemple en incluant du foreshadowing pour améliorer la fluidité de l’histoire (un procédé dont je suis personnellement une grande fan).

De plus, le fait d’écrire l’idée, l’ancrer, en quelque sorte, là où elle doit se trouver chronologiquement, permet de résister à la tentation de la mettre trop tôt parce qu’elle nous plaît trop (un problème que je rencontrais beaucoup avant de commencer à faire des plans).

 

 

J’ai toujours un carnet à portée de main,

Beaucoup d’articles préconisent d’écrire en premier lieu sur papier, car cela aide avec la concentration, sans Internet pour nous distraire et couper un possible élan de créativité. Je comprends tout à fait, dû au nombre déprimant de fois où j’ai fini ma nuit dans une spirale impossible sur Pinterest ou Wikipédia.

Si j’ai tendance à préférer un support multimédia, le papier est génial quand il s’agit de ne se focaliser que sur un seul point, et permet également de créer des schémas qui nous aident souvent à débloquer l’histoire, comme une chronologie, par exemple.

Voilà ! C’est à peu près tout ce qui constitue mon procédé d’écriture, en espérant que cela ait pu aider certains d’entre vous !

Bonne journée !!

4 réflexions sur “Écrire un roman quand sa tête est en bordel

  1. rivaillustrations dit :

    Je fais pareil quand j’ai l’idée d’un conte ou d’une suite de dessin dans un meme univers. Mon carnet habituel etant plein, j’attrape n’importe quel papier qui passe et je finis, comme hier, par devoir trier 10-15 papiers qui trainent au fond de mon sac 😂

    Sinon je serais tres intéressée de savoir comment tu crées tes chronologies justement. Si tu t’imposes qu’il y est de l’action a un moment, une revelation a tel autre ou si ça se fait un peu tout seul 😀

    Aimé par 1 personne

    1. lisaseneque dit :

      Je peux pas dire que je m’impose de l’action puisque je commence une chronologie quand beaucoup d’évènements me viennent et que je sais qu’ils risquent de se marcher les uns sur les autres, ou encore quand il s’agit d’une suite d’évènements spécifiques qui sont la cause additionnée d’un grand changement.

      Tu connais mon livre, donc tu sais que beaucoup d’évènements passés jouent un rôle important dans l’action présente, c’est surtout pour ceux-là que je fais des chronologies.

      La chronologie m’aide à y voir plus clair après coup, quand j’ai posé dessus ce que je savais déjà. Là, je peux voir par exemple si deux évènements sont trop rapprochés ou au contraire pas assez. Après coup, je décale ou j’ajoute en fonction de ce que je vois et ce qu’il me faut. Le fait de poser les choses me permet également, parfois, de trouver un temps à une action que je n’ai pas encore pu placer.

      J’utilise aussi la chronologie pour juger des relations entre deux personnes. Par exemple : Orphée est entré à l’Oeil des Moires quand il avait quatorze ans, il s’en est enfui à dix-neuf. Le passif qu’il a avec l’Oeil des Moires, et ses relations, d’animosité (Ben) ou autres, avec les personnes qui y travaillent ne pourraient pas être aussi important que ce qu’il est s’il n’y était resté que six mois. La donne est plus importante, et plus engagée puisque l’on parle de cinq ans.

      Avec la chronologie, je peux établir une relation et une histoire en suivant une temporalité réaliste, en déterminant les évènements marquants et leur faisabilité dans le temps.

      Voilà, c’est plus ou moins tout !

      Pour tes papiers volants, je viendrais bien pour te prêter mon agrafeuse mais ma voiture sait pas nager 😀

      Et je veux voir les dessins !!!!

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      1. rivaillustrations dit :

        Mais peut-être qu’elle sait voler 😀 !!

        Aimé par 1 personne

      2. lisaseneque dit :

        J’ai essayé de me lancer avec du haut d’une falaise. Ça a mal fini.

        Aimé par 1 personne

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